Par notre Chef de Groupe.
Cette excellente initiative proposée par le collège permet à minima de rappeler au ministre le gros travail déjà réalisé en amont par les différentes administrations et surtout rappeler un besoin réel pour toute une province.
L’entièreté de cette problématique est effectivement provinciale et se retrouve concentrée sur notre commune (malheureusement pour nous). Ce n’est pas Arlon qui est à l’origine de ce problème ; Arlon en est victime ! Et pourtant… on dirait que le ministre ne voit pas l’urgence de ce projet ?
A lire les médias, le Ministre Gilkinet irait même jusqu’à enterrer le projet. On n’enterre pas un dossier connu depuis 2002 et pour lequel nous avons reçu toutes les autorisations en 2015 ! Au pire, on le reporte mais on ne l’enterre pas.
Aujourd’hui Monsieur Gilkinet semble avoir revu sa position, ou clarifié tout de moins ce que les médias ont peut-être mal retranscrit, et nous demande d’attendre la fin des travaux de l’axe 3… Sait-il qu’on attend depuis 2002 et qu’il nous demande d’attendre au-delà de 2030 ?
Juste pour augmenter un peu notre frustration, il faut rappeler que :
- La réalisation de la bande de covoiturage n’a été :
- Demandé par personne
- Réalisé pour personne
- MAIS SURTOUT
- réalisée sans étude préalable
Par contre, lorsqu’une étude démontre toute l’utilité du P+R de Viville et l’intérêt également pour la SNCB (je parle de l’évolution du nombre d’abonnements supplémentaires par exemple), on attend, on l’enterre ou au pire, on pourrait relancer une nouvelle étude. Ne riez pas, c’est ce que nous avons entendu récemment !
Nous avons 20 millions à notre disposition dont parle le ministre Henri, pour relier la bande de covoiturage luxembourgeoise à celle déjà réalisée par la Belgique. Pour rappel, le Ministre Henri privilégie la route au train en opposition à son ministre et accepte que les luxembourgeois ne tiennent pas compte de ce qui a déjà été fait du côté belge. Si vous vous souvenez, on reprochait à Di Antonio de ne pas avoir consulté les luxembourgeois alors qu’ils n’avaient pas encore de bande de covoiturage. Et si on utilisait ces 20 millions pour réaliser un P+R (et ainsi ne plus attendre la SNCB qui n’a plus de sous) sur un autre site proche de la gare de Viville ?
Les vrais chiffres :
Et puis en lisant la presse ce matin, d’autres en font une montagne plus grosse qu’elle n’est… avec tous les impacts évidemment négatifs que cela peut engendrer.
Certains parlent de 48000 frontaliers qui passent par Sterpenich !
En fait, ce qu’il faut juste savoir :
- +/- 20.000 voitures passent chaque jour à la douane de Sterpenich dans le sens Bel – GDL
- En heure de pointe, c’est près de 2000 voitures qui passent à la douane par heure
- Scientifiquement : Au-delà de 1500 véhicules par heure, la voie atteint sa capacité maximale.
Tout ce qui vient d’être dit est en théorie bien connu du navetteur frontalier (et je crains que beaucoup ne voient que cet angle de vue).
Mais notre rôle, en tant qu’élus arlonais, est non seulement de jouer le rôle de chef-lieu pour notre province mais est aussi, et surtout, de défendre et sécuriser l’ensemble de notre propre population. C’est ce que j’appelle un des effets de la frontière !
Ce sont les navetteurs qui sont dangereux dans nos villages lorsqu’ils évitent une autoroute congestionnée :
- Ceux provenant de l’axe Martelange-Bastogne qui continuent :
- tout droit sur la N4 (au lieu de remonter chercher l’autoroute via la N82)
- partent via Bonnert
- ou encore via l’avenue de Mersch.
- Et puis il y a ceux qui sont sur l’autoroute et qui cherchent à en sortir au plus vite, à tout prix !
Cette motion nous permet ainsi d’être le porte parole des villages de Bonnert (pour lequel nous avons récemment adapté la signalisation) Weyler, Autelhaut, Autelbas-Barnich, Clairefontaine et Sterpenich.
Ce n’est pas rien. Ce n’est pas juste un problème de mobilité. C’est un problème majeur de sécurité !
De rappeler que des personnes ont peur pour leurs enfants et qu’il ne faut pas fréquenter les rues de nos villages à partir de 16h.
Enfin, je terminerai par un argument qui aurait pu être listé également : le télétravail
Tout le monde le voit comme LA solution, sauf que
- 24 jours de travail autorisés en dehors du GDL = à 1j/2semaines
- 48 jours (souhaité par tous les frontaliers) = à 1j/semaine si on retire les périodes de congés
Sauf que,
- Tous les métiers ne peuvent pas travailler de la maison,
- Il ne s’agit pas d’un nombre de jours de télétravail, mais d’un nombre de jours autorisés pour travailler en dehors du pays de son employeur. Ce compteur diminue dès que l’on va en formation dans un autre pays, ou en voyage international. (GEL)
Sans trahir de secret, ce n’est plus le politique qui bloque le passage des 24 vers les 48 jours, le ministre Luxembourgeois Gramegna est bien évidemment demandeur, mais Van Peteghem nous dit que selon la vision de l’Administration des Finances cela a un coût budgétaire pour la Belgique (« une perte de souveraineté fiscale »), Et si entre 24 et 48 on accouchait finalement de 36 jours.. ?
Alors, déjà que 48 jours aurait eu un faible impact sur la mobilité, que dire si nous accouchons de 36 jours !.
Nous devrions le savoir bientôt, la réunion de la Gaichel a lieu le 7 juillet prochain.
Enfin, afin de ne pas être uniquement dans la complainte et entendre une Nième fois le ministre nous dire « mais pourquoi voulez-vous agrandir un parking à Viville qui n’est déjà pas utilisé aujourd’hui », nous proposons, sachant que des trains s’y arrêtent toutes les heures 52 avec un premier train à 7h15, de demander
- L’autorisation d’accès aux navetteurs sur ce site SNCB et leur permettre de se garer sur le parking en gravier.
- Demandez de supprimer tous les panneaux d’interdiction
- Demandez de travailler à une signalisation
Ceci peut être considéré comme une première étape. Malheureusement, cela nécessite un changement de train à Arlon. Parfois une attente de 10 minutes, parfois une de 30. Malgré cela, NON, NON et NON une demi-solution n’est pas un bazar au carré ! Il s’agit de la sécurité de notre propre population !
D’un autre côté, je terminerai par féliciter, Anne-Catherine, Anne Laffut, Yves Evrard, Benoit Piedboeuf et bien évidemment notre collège, de pousser à la roue comme ils le font à tous les niveaux de pouvoir et surtout d’être force de proposition pour résoudre ce problème de mobilité. Le P+R n’étant pas à lui seul l’unique solution au problème des navetteurs… on est d’accord !
Merci.
O.Waltzing