Pour le MR, il n’y pas de place pour les discriminations et le racisme. Il y aura un plein soutien de notre parti à l’égard d’un futur plan de lutte interfédéral contre le racisme. Un tel plan doit voir le jour dans le cadre d’un futur accord de gouvernement. Le recours au CV anonyme, par exemple, doit y être consacré en vue de lutter plus efficacement contre la discrimination à l’embauche.

Par ailleurs, la période coloniale reste un sujet sensible dans notre pays et continue à diviser ceux qui jettent un regard sévère et critique sur la façon dont le Congo a été géré par Léopold II et puis par la Belgique, et ceux qui estiment que la Belgique a joué un rôle majeur dans le développement du pays. En tant que libéraux, nous attachons évidemment beaucoup d’importance à la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Par rapport à la polémique relative aux statues de Léopold II, nous sommes très clairs et sans équivoque: nous sommes contre l’enlèvement des statues de Léopold II. Ce n’est pas en effaçant son Histoire qu’on en corrige la moralité.

Notre parti est donc favorable à ce qu’elles puissent demeurer à condition que nous puissions, à côté de ces monuments, disposer des plaques argumentaires qui réexpliquent la situation historique, son contexte et qui peuvent rendre hommage aux Pères fondateurs du Congo. Notre parti estime en effet que la question de la colonisation du Congo doit être considérée comme appartenant à l’histoire de notre pays mais que son histoire reste mal connue de la population.

Au niveau de notre enseignement, il nous semble évident qu’il faut également ne pas passer sous silence cette part de notre Histoire et rendre donc obligatoire l’enseignement de la colonisation. Les élèves qui sortent de l’enseignement de Fédération Wallonie-Bruxelles doivent connaître les bons et les moins bons côtés de notre Histoire et, notamment, de notre Histoire commune avec le Congo. La connaissance et l’examen critique de ce passé doivent davantage être diffusés et transmis aux jeunes générations. Mais nous estimons aussi que ce n’est pas le rôle des pouvoirs publics de s’immiscer dans le champ historique.

Même si la tentation est grande, c’est aux historiens et non au politique d’écrire l’histoire. Il ne saurait être question d’institutionnaliser une intervention du politique dans l’élaboration d’un discours historique ou la construction d’une mémoire collective, l’histoire n’est au service ni du politique ni des revendications communautaristes.