L’urbanisme peut intervenir uniquement sur les projets qui font l’objet de permis : le respect du code de l’eau est d’application, avec les mesures visant à limiter les surfaces imperméabilisées, dalles – béton – gazon (comme dans le parking décathlon d’Arlon qui est un bel exemple).

Un levier supplémentaire serait de proposer des coefficients maximum d’imperméabilisation des sols. Notre administration avait proposé au SPW d’inclure ce type de disposition dans le Schéma de Développement Communal https://arlon.mr.be/le-schema-de-developpement-communal/. Cela a malheureusement été recalé. Il nous a été demandé de le réserver à un guide communal d’urbanisme (GCU) ;

Le ministre de l’aménagement du territoire a, en 2017, pris la responsabilité d’exonérer une série de travaux de permis d’urbanisme. Ces travaux sont parfois très impactant du point de vue de l’imperméabilisation des sols. Il ne sont donc ainsi pas conditionnés à des dispositions contraignantes en matière de gestion des eaux de pluie.

Qui se charge de mettre une citerne à eau de pluie dès qu’il fait un carport ou une véranda qui ne requiert pas de permis ?  

Autant que possible, l’urbanisme applique une stratégie de mutualisation des infrastructures. Les zones de stationnement pour de l’activité économique ou commerciale devront probablement, à l’avenir, se superposer aux bâtiments ou être limitées en superficie plutôt que d’être dédoublées.

La gestion du cadre de vie est une matière complexe, qui doit aborder les problématiques de façon globale. Il y a la composante « imperméabilisation », mais aussi la mobilité et les composantes sociales, avec les besoins de chacun de disposer d’un jardin.
Pour caricaturer, si on ne prend que le seul critère de limiter l’imperméabilisation des sols, une fois que l’on aura rénové ce qui peut l’être, on pourrait convenir de ne plus autoriser que des tours ayant un impact « sol » limité…
Ceci n’est toutefois pas sans créer de nouveaux déséquilibres, des marches arrière par après… comme dans les cités HLM où la rationalisation de la construction avec un très faible impact « sol » qui a généré d’autres désordres…

Tout est question de nuances…

Le concept de toitures vertes ou toitures végétales est identifié par certains comme une piste pour retenir les eaux de pluie…  Leur généralisation ne serait toutefois pas sans incidence sur notre patrimoine paysager…
De plus, les soucis d’étanchéité d’une telle toiture peuvent occasionner plus de problèmes sous nos latitudes qu’une toiture plate en Sicile ou au Maroc.

Il faut également tenir compte de l’impact financier, qui risque d’engendrer un surcoût important et donc de décourager les futurs propriétaires.

Ces surfaces sont par ailleurs utiles pour le placement de panneaux solaires…

Il s’agit d’être prudent avant de foncer tête baissée vers des solutions identiques pour tous les territoires…