La place pensée en 1844 par l’architecte A. Jamot, devait mettre en évidence des bâtiments du nouvel état lorsque la ville d’Arlon est devenue le chef-lieu de la province.  Cette place devait initialement regrouper toute la richesse digne d’un chef-lieu : un hôtel du gouvernement provincial, un palais de Justice, un hôtel de ville, des casernes de cavalerie et d’infanterie, un hôpital et un abattoir. 

Finalement, seul le palais provincial sort de terre à partir de 1845 et le palais de Justice en 1866 à l’emplacement prévu de l’hôtel de ville. Quant à la place et au parc, ils sont édifiés à partir de 1845.

Le monde a bien changé depuis 1844 !  Alors que la place n’a guère évoluée en presque deux siècles, Arlon reste le chef-lieu de la province en ce troisième millénaire avec de nouveaux besoins culturels, touristiques, commerciaux,….  Aujourd’hui, qu’imaginerait A. Jamot, pour cet Espace Léopold ?

Le  MR Arlon a toujours souhaité connaître l’avis de la population avant d’étudier en profondeur ce projet. Le résultat des deux protagonistes de ce projet, lors des précédentes élections communales, a permis de voir que plus de 50% des électeurs sont demandeurs d’un tel projet. La phase d’analyse pouvait donc débuter dans les rangs libéraux.

191 : le nombre de places de parking sous la future Place Léopold qui en supprime 154 en surface. 

Vu sous cet angle réducteur, voilà peu d’espace supplémentaire pour les automobilistes en quête d’une place de parking et peu de plus-value pour un tel investissement (en temps et en argent) !

Vu sous un angle moins limité et afin d’identifier la solution la plus pertinente, à la fois pour son attractivité, ses commerces, ses habitants et toute la commune semi-rurale, le MR Arlon a souhaité intégrer un ensemble de problématiques à sa réflexion, dont voici quelques extraits :

  • Un espace de liaison : cette zone centrale permettra de rejoindre le Palais, les futures salles de représentations, d’expositions et l’ancien café du Nord directement via son parking sousterrain.  Elle sera aussi une magnifique liaison avec le jardin du palais du gouverneur bientôt ouvert au public et, probablement dans le futur, un aménagement commun avec le parvis de l’église Saint-Martin.
  • Les commerces : avec plus ou moins de résultats, beaucoup d’idées et de projets ont été mis en œuvre pour dynamiser le centre-ville et ses commerces.  Dynamiser un centre-ville passe inévitablement par la qualité de ses commerces, mais pas uniquement !  A l’urbanisme d’Arlon, Ludovic Turbang l’a bien compris.  Il faut aussi y amener de la vie et y créer de nouveaux logements. 
  • Le stationnement : qu’il s’agisse des nouveaux habitants de ce quartier, les chalands, ou les visiteurs des villages/communes avoisinantes, l’idée du parking à la Place Leopold permettra de leur proposer un endroit idéal pour y garer leur voiture.
  • Les manifestations : Les grandes manifestations se déroulent généralement sur la place Leopold.  Qu’il s’agisse de la ferme en ville, des fêtes du Maitrank, du marché le jeudi ou du marché solidaire de Noël, ce sont des événements qui attirent un public à l’endroit même où sont localisées les places de parking.  La solution d’enterrer un parking offre la possibilité d’augmenter et/ou d’agencer autrement les activités événementielle déjà existantes et futures. 
  • La gare : la parking de la gare est utilisé par beaucoup d’habitants du centre ville comme un espace sécurisé au prix d’un abonnement SNCB. Ils ne voient malheureusement pas qu’ils en privent ainsi les navetteurs. Il est urgent d’apporter une réponse concrète à ce phénomène d’autant plus que pour 2030, la SNCB souhaite augmenter la part du train en matière de mobilité de 8% à 15%.

En ajoutant à ces quelques éléments la possibilité de réaliser certaines manifestations sous la place Léopold, d’abriter les étudiants en cas de pluie le temps de midi, de ranger les vélos, de favoriser l’accès aux PMR et enfin de remodeler le parc avec une vingtaine d’arbres supplémentaires (67 au total), vous l’aurez compris, le chantier prévu au centre-ville va au-delà de la création d’un simple parking. 

Incomparable par ses dimensions avec les plus grandes places des grandes villes, ce projet se veut proportionné à la taille de notre commune et à son titre de chef-lieu.  Cette place permettra non seulement de développer des aspects aussi variés que la culture, les promenades citadines et mais surtout de redonner aux Arlonais un lieu identitaire dont ils prendront très vite possession.  La ville, remaniée en son cœur, va ainsi combler un retard de plus de 20 ans.

Plan actualisé.

Enfin, réconcilier l’écologie avec le politique et avoir une attitude responsable, passe inévitablement par la promotion de la mobilité douce et un plan communal de mobilité (PCM) ambitieux.  Le parking envisagé sous la place n’arrivera pas, à lui seul, à compenser la perte des nombreuses autres places de parking proposées dans ce PCM.  Et ce n’est d’ailleurs pas le rôle de ce parking central d’y attirer toutes les voitures.  C’est pourquoi, le MR Arlon a demandé en complément du plan de mobilité, une étude additionnelle relative au stationnement au sein de la ville.  Ne boudons pas l’idée d’augmenter la capacité du parking à la place des chasseurs ardennais par exemple.